Depuis 2009, de nombreux articles dans la presse spécialisée mettent en avant l’envie d’être libre professionnellement. C’est en ce sens que les indépendants se sont multipliés dans le paysage professionnel. Il faut bien avouer qu’avant le premier confinement en 2020, beaucoup imaginaient les indépendants sans contrainte. Avec une projection idéalisée, en revanche, qu’être en Freelance c’est se la couler douce. Dans la réalité, évidemment, ce n’est pas tout à fait cela. Et les salariés en télétravail s’en sont vite rendu compte. Si aller au travail tous les matins est rythmé comme du papier à musique : métro-boulot-dodo, tout en clivant la journée professionnelle avec la journée personnelle ; les indépendants eux, ayant des horaires plus larges, plus flexibles ne rendant de comptes qu’à eux-mêmes peuvent se laisser déborder.
Être libre commence par poser le cadre
C’est bien connu que chacun est véritablement libre si et seulement si le contour de la liberté est identifié. S’il est une situation dans laquelle il faut être organisé c’est bien lorsqu’on travaille à son compte. Ne pas se laisser envahir par le travail comme le lierre.
Définir le cadre
On le néglige bien souvent, mais travailler de sa cuisine, de son salon, voire de sa chambre à coucher (hors cas exceptionnel), n’aide pas à être pleinement dans son travail. Bien plus qu’un lieu, il faut que le cerveau puisse compartimenter les espaces professionnels et les espaces personnels. Au même titre que le salon est un espace public et la salle de bain de la suite parentale un espace privé. Cela été prouvé par de nombreuses études que le lieu de travail peut stimuler ou brider la créativité et la productivité. C’est pourquoi il est important de créer son espace de travail au contour strict et agréable. Ou encore, aller travailler dans un espace de coworking. Phénomène qui a conquis tout le territoire français. Ces espaces permettent de louer un bureau dédié. Des offres sont pratiquées pour tout type de coworkeur. Du nomade au permanent. De la demi-journée à l’année. Ces espaces de coworkings ont un avantage essentiel : l’indépendant n’est pas seul. Généralement ces espaces sont référencés par domaine professionnel. Ce qui permet de créer un réseau et de travailler en complémentarité sur les appels d’offres ou une problématique avec un client. Cette possibilité qui favorise les contacts sociaux recèle un autre avantage, celui de délimiter aussi son temps de travail.
L’heure c’est l’heure
Quand on travaille à son compte et qui plus est quand on propose un service créatif, on ne compte pas ses heures. Si le bureau est intégré dans son univers de vie, se lever à 4h du matin ou se coucher à pas d’heure peut devenir assez toxique pour soi, pour sa santé physique, mentale mais aussi pour sa vie de famille. Il est donc précieux de circonscrire également son temps. Bien se connaître est un atout important afin de cerner le créneau horaire qui implique une productivité accrue à celle qui demande un temps moins exigeant pour gérer l’administratif, le réseautage ou les réunions avec les collègues.
La todo list
Afin d’être au plus juste dans sa capacité de production, il faut également savoir identifier les tâches de fond. Les neurosciences ont prouvé que plus vous écrivez sur un carnet ou votre bloc note sur le portable votre todo list, c’est à dire vos taches du jour ou de la semaine voire du mois; plus vous libérez une charge émotionnelle et intellectuelle du cerveau. Ce qui vous permet de vous concentrer sur l’essentiel de votre activité. Aussi, il a été démontré que plus vous écrivez vos taches à la main plus vous êtes certains de les réaliser. Écrire vos intentions à la main avec un vrai stylo et du vrai papier stimule une activité neuronale qui impulse l’action plus vite que si vous ne faites que de la penser ou de l’écrire sur un logiciel à cet effet. Enfin, ce qui fera l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle est de créer une routine. Et s’y tenir.