De plus en plus de salariés se laissent tenter par le freelancing, attirés par la promesse de liberté et d’épanouissement personnel. Pourtant, derrière le rêve se cachent de nombreux pièges qu’il convient d’anticiper avant de se lancer. Baisse de revenus, précarité, isolement… Le passage au statut de travailleur indépendant ne s’improvise pas. Entre les écueils financiers, administratifs et psychologiques, le freelance débutant peut vite se sentir démuni. Heureusement, des solutions comme le portage salarial permettent une transition en douceur vers ce mode de travail.
Les aspects à ne pas sous-estimer en devenant freelance
Le freelancing (en fonction du statut juridique choisi) offre une grande liberté et flexibilité, mais comporte également des contraintes qu’il ne faut pas sous-estimer avant de se lancer.
Tout d’abord, la gestion administrative devient plus complexe. Alors qu’en tant que salarié cette dimension est entièrement prise en charge par l’employeur, le freelance doit généralement se charger lui-même des démarches administratives et comptables : immatriculation, facturation, tenue d’une comptabilité, déclarations sociales et fiscales, etc. Même en sous-traitant à un expert-comptable, cela représente une charge supplémentaire à intégrer.
Ensuite, la question de l’instabilité des revenus est centrale lorsqu’on devient freelance. Contrairement au salaire mensuel fixe perçu en tant que salarié, les revenus sont plus variables et imprévisibles en freelance. Il est donc prudent de prévoir une période tampon de plusieurs mois au début, le temps de fidéliser une clientèle régulière. Anticiper des périodes creuses est également indispensable.
Par ailleurs, le freelance doit assumer seul la responsabilité de son activité. Cela signifie notamment trouver ses propres clients et gérer la relation commerciale, relancer impayés et créances irrécouvrables, et assumer les conséquences si le carnet de commande est insuffisant. Cette dimension entrepreneuriale s’accompagne d’une pression plus forte que le confort d’un poste salarié.
En outre, le freelance peut souffrir d’un certain isolement, n’étant plus intégré dans une équipe et un collectif de travail. Il est donc essentiel pour lui de maintenir un réseau professionnel actif, afin de rompre l’isolement et rester connecté à son écosystème.
Enfin, la protection sociale doit être entièrement repensée. Le freelance ne bénéficie généralement plus des avantages salariaux en termes de chômage, retraite, prévoyance et mutuelle santé. Une réflexion doit donc être menée sur ces aspects avant de sauter le pas, pour s’assurer d’une couverture adéquate.
Devenir freelance ou indépendant offre de nouvelles perspectives passionnantes, mais requiert d’anticiper sérieusement les contraintes associées, afin d’éviter les mauvaises surprises. Un bon compromis peut être de passer par une structure de portage salarial, qui permet de conserver certains avantages du salariat tout en ayant le fonctionnement souple de l’indépendance.
Les alternatives
Le portage salarial est une alternative de plus en plus plébiscitée par ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure freelance, sans endosser tous les risques associés. Concrètement, le portage salarial permet de cumuler les avantages du salariat et du travail indépendant.
Juridiquement, le porté reste salarié. Il signe un contrat de travail avec sa société de portage, qui se charge de toute la gestion administrative : rédaction du contrat, émission des bulletins de salaire, déclarations sociales, gestion comptable, etc.
Parallèlement, le porté conserve toute son autonomie professionnelle et sa liberté d’organisation pour mener à bien ses missions et projets. Il choisit librement ses clients et ses contrats, fixe ses tarifs et gère son emploi du temps. Il n’a pas de lien de subordination avec la société de portage.
Côté rémunération, les cotisations sociales patronales et salariales sont directement prélevées par la société de portage. Le porté bénéficie de la protection sociale d’un salarié classique en termes de chômage, retraite, prévoyance et mutuelle.
Le portage salarial sécurise donc le passage vers le freelancing, en évitant les trous de protection sociale et en externalisant le volet administratif. C’est une solution particulièrement adaptée pour les profils seniors qui ont besoin de garanties. Le porté peut à tout moment mettre fin à la relation avec sa société de portage. Un tremplin idéal vers l’indépendance complète.
