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Travailler en musique : une perte ou un gain de productivité ?

9 juillet 2020 }5 minutes de lecture

La musique permet-elle d’accroître nos performances ?

Une seule certitude : écouter un petit Eye of the tiger de Survivor reboosterait un koala centenaire. On peut tout affronter avec cet air dans les oreilles.

Mais ce n’est visiblement pas le seul air musical à impacter positivement nos capacités. De nombreuses études scientifiques affirment qu’écouter de la musique en travaillant joue sur les performances.

La stimulation de nombreuses zones du cerveau par la musique agirait sur nos aptitudes de concentration, notamment l’hippocampe, zone où la mémoire est stockée.

En tant que freelance, salarié porté, vous êtes éminemment concerné : que vous travailliez de chez vous, dans un espace de coworking, dans un café ou dans les locaux de votre prestataire, la musique est un allié de poids.

Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux,
Qu’est- ce qu’on attend pour faire la fête

La musique, source d’inspiration

Comme le veut le proverbe populaire, la musique adoucit les mœurs. La musique aurait le pouvoir de faire chuter le taux de stress ou l’anxiété des auditeurs.  La musique nous ouvre l’esprit…

La musique, source de stimulation

Les mélodies impactent tellement les émotions qu’elles peuvent stimuler nos sens et notre cerveau. Les rythmes et suites algorithmiques qui constituent chaque morceau deviennent de véritables moteurs pour la sécrétion de dopamine de notre corps, cette hormone du bonheur qu’on obtient habituellement au travers du circuit de la récompense. C’est un peu comme si, assoiffé, on nous présentait notre boisson anisée préférée (le sirop d’anis…) : à la première gorgée, c’est l’extase totale. La musique reproduit le même effet avec notre cerveau.

La musique, source d’augmentation des capacités

La pratique de la musique au bureau permet de faire appel à des zones du cerveau liées à la mémoire. Ainsi, sans y faire attention, elle met notre cerveau en alerte et le maintient dans cet état jusqu’à la fin de l’écoute. Plus qu’un simple coup de boost, c’est l’assurance de conserver un niveau de sollicitation tel que chaque tâche parait moins fatigante.

La musique, source de motivation

Ecouter Survivor motive, mais l’écouter toute la journée pourrait sans nul doute avoir l’effet inverse. Il faut surprendre son cerveau ! Par exemple on pourrait écouter de la musique positive et rythmée le matin pour se mettre de bonne humeur.

On peut aussi écouter une playlist aléatoire de musiques, ce qui aura comme effet d’éveiller notre attention. À tester en début d’après-midi, en pleine digestion…

Il a aussi été prouvé qu’écouter une musique avec un rythme lent, sans trop de variations de rythme et peu complexe au niveau de sa structure permettait de développer plus facilement nos compétences cognitives, celles qui nous permettent de réfléchir, mémoriser et apprendre au quotidien. Ce qui explique qu’aucun prix Nobel ne connaisse Larusso, ou alors ils l’ont oubliée, comme pressenti.

La musique, source de discorde

Est-ce qu’il faut écouter de la musique toute la journée ? Si son voisin est aussi bruyant que gênant, c’est à envisager.

Mais notons que, même s’il vaut mieux écouter ses artistes favoris, ce sont les styles de musique qui ont une véritable influence sur la productivité.

Par exemple, la musique populaire tend à gêner la réalisation de tâches complexes et la compréhension de la lecture. Ce qui semble logique : écoutez une chanson que vous connaissez par cœur et vous aurez tendance à la fredonner, voire à la chanter et donc inévitablement à vous disperser.

Néanmoins, un air connu peut aider à accomplir des tâches ou des activités répétitives manuelles qui exigent concentration et précision. Il en va de même pour les musiques aux rythmes réguliers : elles aident à conserver la cadence ! Aussi, une musique enjouée ne rend pas seulement les tâches répétitives moins ennuyeuses, mais augmente l’éveil et la vigilance.

La musique, source de nuisance

Il peut vite devenir compliqué de communiquer avec des collègues enfermés dans leur bulle. C’est la critique n°1 s’il en est de la musique au travail : l’isolement.

Ce serait aussi une histoire de génération et d’habitude de travail, entre la génération Y, qui porte si habilement son nom, et le reste des travailleurs.

Finalement, la musique au travail c’est comme l’alimentation. Chacun ses goûts. Puis surtout, il faut qu’elle soit variée, ne pas en abuser, ne pas en absorber toute la journée, limiter certaines consommations, et la partager (parfois). 

AUTEUR.E

Jérôme Bucher
Directeur Associé

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